Début 2000
Un comité de soutien se met en place qui réunit plus de deux mille signatures : des professionnels du cinéma parmi lesquels Claude Chabrol, Cédric Klapisch, Patrice Leconte, Jean-Claude Brialy, Isabelle Huppert, Jacques Perrin, Micheline Presle…, et bien sûr de nombreux spectateurs fidèles.
La Mairie de Paris s’émeut de la situation, engage une procédure de rachat par préemption, soutient et obtient du Ministère de la Culture et de la Communication, une demande de classement du CHAMPO au titre des monuments historiques. Il préconise aussi la restauration de la façade, qui date de 1938, et une restitution à l’identique, en raison de son intérêt architectural et patrimonial.
En route vers le XXIe siècle
Sauvé de la disparition et classé « monument historique », LE CHAMPO rénove ses salles et sa façade et aborde le nouveau siècle avec dynamisme :
Il multiplie les cycles, hommages aux auteurs classiques et contemporains : Jacques Tati, Akira Kurosawa, David Lynch, Kenji Mizogushi, Louis Malle, Valerio Zurlini, Sacha Guitry, Marcel Carné, Aki Kaurismaki, Atom Egoyan…
Il devient aussi salle d’exclusivité, en sortant des rééditions de films devenus rares ou, en programmant des nouveaux films en sortie nationale : Pedro Almodovar, Woody Allen, Benoît Jacquot, Cédric Klapisch…
Et enfin il lance « LES NUITS DU CHAMPO » : de minuit jusqu’à l’aube, un public de fans assiste en continu à plusieurs séances centrées autour d’un cinéaste culte, d’une actualité cinéma ou d’un thème puis déguste le petit-déjeuner offert à la fin des projections.
Fin de l'année 2012 disparaît le périscope, cher à beaucoup, remplacé par un projecteur numérique. Désormais, la projection numérique 2 K est dans les deux salles. Une, cependant reste accessible au 35 mm afin de projeter les films non encore numérisés
Aujourd’hui
LE CHAMPO, une des premières salles de répertoire de Paris, est devenu un lieu culte pour le public et les professionnels du cinéma. Il n’est pas un cinéphile qui ne soit venu au CHAMPO. Parmi les plus célèbres, citons René Clair, Claude Lelouch, Jean-Luc Godard, Louis Malle, Claude Chabrol, et, bien sûr, François Truffaut qui, dans sa préface au livre « Le cinéma et moi » de Sacha Guitry, assure qu’il lui arrivait d’y passer des après-midi et des soirées entières.